jeudi 4 avril 2024

Nous ne voulons pas d'un monde associatif qui se tienne sage !

 

Nous ne voulons pas d'un monde associatif qui se tienne sage !

Depuis quelques années, les attaques subies par le monde associatif se multiplient : disparition des emplois aidés, financement par actions, multiplication des appels à projet. Dans une lettre publique, un large ensemble d'associations bretonnes élèvent leurs voix contre le « Contrat d'Engagement Républicain » et sa logique arbitraire : des associations voient leurs subventions s'annuler. « Nous réclamons des actes forts des élu·es pour conforter le monde associatif dans sa diversité et ses choix. »

Le texte complet de la lettre

dimanche 31 mars 2024

La nouvelle LOA : un boulevard pour les fermes-usines et les mégas-bassines

Communiqué de RAFU que vous soutenons :

Pour éviter qu'une loi mette à bas toutes les avancées écologiques obtenues par des décennies de progrès scientifiques, de luttes et concertations.

Pour éviter que les mégas-bassines et les fermes-usines obtiennent une suprématie absolue sur l'ensemble du monde agricole, nous vous invitons à un rassemblement :


Ce mercredi 3 Avril à 12h30

devant l'Assemblée Nationale à Paris

💥Demandons une Sécurité Sociale de l'alimentation et un moratoire sur les fermes-usines !💥


  Pour rappel, la Loi d'Orientation Agricole est l'instrument législatif visant à organiser l'agriculture en France et la politique agricole française. La dernière date de Janvier 2006.

  La prochaine LOA sera présentée en conseil des ministres mercredi et nous n'avons pris connaissance de son contenu que grâce à un article de Mediapart qui date de jeudi 28 mars.

  Le gouvernement illustre une nouvelle fois l'ampleur de ses mensonges. C'est au départ un texte qui était censé permettre aux jeunes agricultrices & agriculteurs d'être mieux accompagné.es et suivi.es lors de leurs installations. Finalement le projet de LOA offre un arsenal de facilités aux agro-industriels pour construire davantage de mégas-bassines, de fermes-usines et un modèle agricole toujours plus industriel.


  Dans l'article 1er, on peut lire « l’agriculture, la pêche, l’aquaculture et l’alimentation sont d’intérêt général majeur ». Ce qui ne serait pas un problème si cela ne faisait pas passer le droit à produire devant le droit à un environnement sain, le droit au partage de l'eau, le droit à la qualité de l'air et de l'eau et le droit au respect des accords climatiques de Paris, etc. 

  L’article 15, introduit une présomption d’urgence pour la construction de stockages d’eau et de bâtiments d’élevage, ce qui réduit le délai du juge des référés pour statuer à un mois. Cela signifie que les juges devront prendre des décisions rapides sans réelle prise de connaissance des dossiers. Par ailleurs, cette réduction du délai d'instruction remet en cause l'accès à la justice de la société civile : attaquer correctement au tribunal des projets destructeurs prend en général autour de 3 mois.


  À coté de LOA, le gouvernement veut aussi par voie de décret relever les seuils des bâtiments d’élevage soumis à autorisation environnementale.

  Par exemple, pour les élevages de poulets, le seuil actuel, qui est fixé à 40 000 poulets va doubler jusqu’à 85 000 poulets. Après ce décret, sous ce seuil, nul besoin d’enquête publique ou d'évaluation environnementale, ni d'autorisation administrative. L'accès de la population à l'information environnementale ainsi que sa capacité à participer au devenir de son lieu de vie sont confisqués. C'est ici une facilité adressée non pas aux exploitants, aux agriculteurs, mais bel et bien aux agro-industriels et à leurs filières qui sont les vraies commanditaires des créations et extensions d'élevages.


  Enfin, ce projet de loi élude des questions centrales telles que celles de l'accès aux terres ou de l'aide et de l'accompagnement des projets agroécologiques.

  Salomé Le Bourligu, chargée de projet à l’association SOL témoigne : « [...] Dès que nous proposions des solutions et des orientations pour résoudre les problèmes, on nous arrêtait. [...] On nous parle maintenant de simplification. Mais c’est de restructuration que le secteur a besoin. »

  C'est pourquoi nous nous opposons à ce projet de LOA.

  Nous espérons déplacer le cham​​​​​​​p des débats à l'assemblée nationale et mettre en exergue que plus que jamais, la FNSEA et la société civile (y compris les agriculteurs) ont des intérêts divergents ; et que ce sont bel et bien les intérêts de l'agro-business qui sont défendus ici par le gouvernement.

  Nous vous donnons rendez-vous ce Mercredi 03 Avril devant l'assemblée nationale, pour exiger la fin de la cogestion de la politique agricole par la FNSEA et l'agro-industrie et pour demander haut et fort l'instauration de la Sécurité Sociale de L'alimentation.


mardi 7 novembre 2023

Les herbicides à base de glyphosate causent la leucémie chez l'enfant


L'étude mondiale sur le glyphosate révèle que les herbicides à base de glyphosate causent la leucémie en début de vie

(publication d'origine en Anglais)

Une étude toxicologique internationale multi-institutionnelle a montré que de faibles doses d'herbicides à base de glyphosate provoquent une leucémie chez le rat. Fait important, la moitié des décès de leucémie identifiés dans les groupes d'étude se sont produits à un âge précoce.

Les premières données de carcinogénicité de l'étude mondiale sur le glyphosate (GGS) ont été présentées mercredi à la conférence scientifique internationale intitulée «Environment, Work and Health in the 21st Century: Strategies and Solutions to a Global Crisis», à Bologne, en Italie.

Le glyphosate est le tueur de mauvaises herbes le plus utilisé au monde et se trouve régulièrement dans la nourriture, l'eau et les échantillons humains.

Dans cette étude à long terme, le glyphosate seul et deux formulations commerciales, Roundup BioFlow (MON 52276) utilisés dans l'EU et Ranger Pro (EPA 524-517) utilisés aux États-Unis, ont été administrés à des rats par l'eau de boisson à partir de la vie prénatale, à des doses de 0,5, 5 et 50 mg/kg de poids corporel/jour. Ces doses sont actuellement considérées comme sûres par les agences de régulation et correspondent à l'apport journalier acceptable (DJA) de l'UE et à la valeur nulle sans effet nocif observé (NOAEL) de l'UE pour le glyphosate.

Dr. Daniele Mandrioli, coordinatrice de l'étude Global Glyphosate et directrice de l'Institut Ramazzini, a déclaré mercredi que «la moitié des décès dus à la leucémie observés chez les rats exposés au glyphosate et aux herbicides à base de glyphosate se sont produits à moins d'un an. En revanche, aucun cas de leucémie n'a été observé chez plus de 1600 rats de sprague-dawley étudiés au cours des deux dernières décennies par les États-Unis. Programme national de toxicologie (NTP) et Institut Ramazzini. »

Le GGS est l'étude toxicologique la plus complète jamais menée sur les herbicides à base de glyphosate et de glyphosate. Il fournit des données vitales aux régulateurs gouvernementaux, aux décideurs et au grand public. Il examine les effets du glyphosate et des herbicides à base de glyphosate sur la cancérogénicité, la neurotoxicité, les effets multigénérationnels, la toxicité des organes, la perturbation endocrinienne et la toxicité prénatale du développement. Plusieurs articles à comité de lecture de l'étude devraient être publiés à partir du début de 2024.

«Ces conclusions sont si importantes pour la santé publique que nous avons décidé qu'il était vital de les présenter maintenant avant leur publication. Les données complètes seront rendues publiques et soumises pour publication dans une revue scientifique dans les semaines à venir», a déclaré le Dr. Mandrioli conclut.

Les résultats du GGS sur la toxicité du glyphosate dans le microbiome, qui ont fait l'objet d'un examen collégial et publiés à la fin de 2022 et présentés au Parlement européen en 2023, ont également montré des effets indésirables à des doses qui sont actuellement considérées comme sûres dans l'UE (0,5 mg/kg pc/jour, équivalent à la prise quotidienne acceptable de l'UE).

Le GGS a précédemment publié une étude pilote, qui a montré une toxicité endocrinienne et reproductive chez le rat à des doses de glyphosate actuellement considérée comme sûre par les agences de régulation aux États-Unis. (1,75 mg/kg p.c./jour). Ces résultats ont ensuite été confirmés chez une population humaine de mères et de nouveau-nés exposés au glyphosate pendant la grossesse.

Cette étude multi-institutionnelle, coordonnée par le Ramazzini Institute, implique des scientifiques d'Europe, des États-Unis et d'Amérique du Sud, donnant un poids supplémentaire aux résultats. Des scientifiques participent à l'étude de l'IFAhn School of Medicine au Mount Sinai, à l'Université George Mason, à l'Université de Bologne, à l'Université de Copenhague, au Collège de Boston, à l'Institut national italien de la santé, à l'Université fédérale de Parana, à l'Université de Californie à Santa Cruz et à l'hôpital de Gênes San Martino.

Pour les contacts avec les médias:
Service de presse: glyphosate-ramazzini.it

Pour l'information sur les études, y compris les FAQ:
www.glyphosatestudy.org